Blé tendre 2025 : fertilisation, rendement et protéines : quel bilan ?
La récolte 2025 a encore une fois apporté son lot d’aléas climatiques, avec un début de campagne (automne-hiver) plutôt humide puis une météo très différente entre le nord et le sud de la France : un printemps sec dans le nord, humide dans le sud.
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Cela a conduit à des valorisations de l’azote hétérogènes en fonction bien sûr des régions, des dates d’apport et de la forme d’azote utilisée.
Toutefois au niveau national, la collecte 2025 est globalement bonne en volume. Les poids spécifiques sont également bons à très bons comparés aux moyennes quinquennales. C’est par contre la teneur en protéines qui fait défaut : 30% des volumes collectés ont une teneur inférieure à 11% (Source : France Agrimer – Enquête qualité collecteurs 2025 – chiffres au 2 sept 2025).
Un effet de la forme d’azote qui se retrouve sur le rendement
Bien sûr, avec des conditions météo sèches, la forme d’azote utilisée a pu avoir un effet sur le blé.
Ci-dessous les résultats d’un essai conduit près de Poitiers, avec un objectif de rendement à 70 qx/ha et une dose totale prévisionnelle calculée à 160 unités d’azote par hectare.
Dans cet essai, l’effet de la forme d’azote sur le rendement est nette : + 7,7 qx/ha pour l’ammonitrate MYPREMIAN® 33,5 N par rapport à l’urée. La modalité fertilisée avec de la solution azotée permet d’obtenir un rendement à 72,3 qx/ha, en retrait de 5qx/ha par rapport à l’ammonitrate MYPREMIAN® 33,5 N.
Les teneurs en protéines sur les 3 modalités sont correctes (> 11,5% quelle que soit la forme d’azote).
Sur ce site expérimental, c’est le manque de pluie après le 2ème apport d’azote qui a favorisé l’ammonitrate et pénalisé les formes urée et solution azotée. Plus sensibles à la volatilisation ammoniacale, elles ont été certainement été moins efficientes lors de la période de sec sur la deuxième quinzaine de mars.
Un effet dose impactant la teneur en protéines
Par ailleurs, au-delà de la forme d’azote utilisée, les conditions météo suivant les apports ont pu impacter leur efficience. Dans la moitié nord de la France, le sec arrivé dès mi-mars a conduit à des apports autour d’épi 1 cm mal valorisé.
Enfin, en fin de cycle, les potentiels de rendement se sont avérés meilleurs qu’attendus : on a donc un effet dilution de l’azote par le rendement sur les parcelles qui n’ont pas été fertilisées à hauteur du potentiel en fonction en fin de cycle. Les doses d’azote limitantes n’ont pas permis d’atteindre l’optimum rendement et protéines.
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